j’avais mon permis et quelques sous dans la poche, l’équivalent de 450 Euro
pour être précis.
J’avais la chance que mes parent n’étaient pas contre mes
idées d’achat d’une voiture, c’était bien depuis une dizaine des années que je leur
ne parlais pas d’autre chose que ça, j’avais étudié la dedans et je travaillais
dans un garage, c’était Opel bien sûre.
La question était quelle marque et type, toutes marques
étaient disponibles mais le prix d’une voiture d’occasion était assez élevé à
cette époque.
Il faut savoir aussi qu’à cette époque on importait
d’Allemagne beaucoup des jeunes voitures accidentées pour être retapé.
Un Samedi, j’allais voir un commerçant qui avait un ‘petite’
Lancia coupé, je pensais à une Fulvia mais non c’était une Aurelia GT, la
voiture était sale mais en bon état, prix € 500,- la voiture ne m’attirait pas
donc j’ai la laissé tomber.
Un peu plus loin, un Jaguar XK150S coupé de 1958, très belle
mais légèrement accidenté, prix demandé € 600,-, mon père marchandait et je
pouvais prendre la voiture pour € 550,- mais ça était toujours 100 Euro dessus
mon budget.
Finalement j’achetais une Simca 1000 GLS de quelques mois,
accidenté elle avait seulement 8500kms sur le compteur, pas plus mal parce que
ce n’est pas trop intelligent de mettre une voiture qui marche à plus de
200km/h dans les mains d’un gamin de 18 ans.
Même type, même couleur que ma Simca 1000GLS
Un an plus tard elle était finalement sur la route, mais je
ne suis pas m’arrêté là, j’avais pris connaissance des Simca Abarth 1150, une
préparation des Simca 1000 qui faisait beaucoup penser à la Rallye 2 de
quelques années plus tard.
J’ai préparé le moteur avec un arbre à cames d’Abarth et là
j’avais environ 65CV, la voiture marchait comme une montre, pneus en 12’’, 4
freins à tambours……………………………………….
En ’66 j’ai couru avec pour le championnat d’Hollande sur le
circuit de Zandvoort, seul attribut de sécurité à cette époque était un casque,
c’est là ou j’ai appris deux choses ; la compétition sur circuit était
très éloigné de la compétition sur route et le milieu des pilots assez
exclusif.
La Simca était vite remplacé par un Rekord A coupé, suivit
par une Rekord B coupé 6 cyl.
La Rekord A coupé, ici en gris la mienne était ‘lapis bleu’.
En ’67 je ne
changeais pas seulement d’employeur mais aussi de marque, j’allais travailler
pour un garage BMW et voila quelques mois plus tard j’avais une 1602 et après
une 1600Ti.
Mes deux BMW 1600 étaient comme sur cette photo ’blanc
Chamonix’.
C’était avec cette 1600Ti que je commençais faire des
rallyes, je n’étais pas champion mais à la fin de l’année j’étais le meilleur
pilot en rallye avec une BMW, c’était honoré par l’importateur avec une coupe
et un voyage à Munich.
La ‘Ti’ a été remplacée par une 2000Cs, une voiture très
belle et rapide mais pas convenable pour le sport d’automobile.
La finition de cette voiture était formidable, les entrées
étaient toute chromé et le tableau de bord en bois massif !
La très belle BMW 2000Cs, aussi cette voiture était ‘blanc Chamonix’
avec intérieur bleu.
Cette Cs doit être gravé dans le mémoire de certains
policiers Hollandais.
Un soir, je me trouvais à un feu rouge en ‘5ème position’ derrière 4 Porsche 356 de la police nationale
prêt à prendre l’autoroute.
Ils jouaient un peu en donnant des coups d’accélérateur,
quand le feu passait au vert les 4 Porsche partaient comme des fusés, par choc
à par choc, portière à portière en me laissant assez de place pour les tripler.
J’avais une trentaine des chevaux de plus que les ‘flat
four’ des forces de l’ordre et elles étaient vite disparues de mon rétroviseur,
quand je lâchais l’accélérateur ils revenaient sur moi et un d’entre eux me
faisait signe d’arrêter.
Une des Porsche 356 de la police Hollandaise, fin des années
‘60.
Un policier contrôlait mes papiers, l’autre faisait un une petite
inspection de la voiture, seul commentaire ; fait attention, ‘ça peut être
dangereux ce que vous avez fait’.
En automne ’70 j’étais de retour chez General Motors, les
premiers Manta A étaient dans les showrooms des concessionnaires Opel, en
version 1900 la voiture coutait l’équivalent d’environ 5.000 Euro.
Un bonus reçu de Porsche grâce à la victoire de mon ami Gijs
van Lennep au 24 heures du Mans en 1971, me permettait de passer la commande
fin Juin c’était une 1900L en marron Costa Rica avec un intérieur en skaï,
beige clair.
Je connaissais très bien les points de faiblesse et
possibilités du moteur CIH donc avant la voiture était nettoyée de sa robe
protectrice j’ai sortis le moteur pour l’équilibrer, rectifier les passages
collecteur / culasse et mettre un arbre à cames de Rekord C Sprint, un cache
culbuteur chromé était la cerise sur le gâteau.
Cette intervention n’était pas trop appréciée par les chefs
de GM, mais une fois faite ils reconnaissaient que le moteur tournait mieux
qu’à l’origine.
Aussi la suspension a été revue, un kit de Jetten
Conversions avec des ressorts plus court et amortisseurs Koni Sport, dommage
que les ressort étaient un peu trop court, au bout de même pas 5.000kms les
Koni étaient morts, Koni a remplacé les amortisseurs et Jetten les ressorts.
A l’intérieur, un petit volant en bois, des appuies tête et
compte tours de la SR faisait la différence.
A l’extérieur rien de spécial, que les feux arrière sont été
remplacés par celles d’une GT-A.
Je faisais aussi quelques rallyes avec, mais la voiture avec
sa suspension basse n’était pas tellement apte aux mauvaises routes et pistes.
J’ai gardé cette voiture un peu plus que deux ans, après je
la changeais pour une Rekord D Sprint coupé, après la 2000Cs la plus belle
voiture que j’ai jamais eu mais c’était un veau en rapport de la Manta.
Le fait que j’ai mis un toit en vinyle, une calandre et
spoiler Commodore et les décorations Commodore GS ne changeaient rien aux
performances de la voiture mais elle était confortable.
Ma Sprint était en
‘orange signal’ comme la Commodore de Didier.
J’ai montais une installation GPL qui réduisait les frais de
carburant considérable, je roulais beaucoup à cette époque.
Fin 1973 une crise d’énergie arrivait et avec ça une pénurie
les carburants, malgré que les cuves dans le port de Rotterdam étaient plein à
rebord l’essence et diesel étaient rationisé le GPL non.
Chaque voiture avait droit à 15ltr de carburant par semaine
et ça n’est pas beaucoup.
Un ami, qui avait un belle et grosse BMW 3.0S automatique,
venait pleurer chez moi comment je peux faire ? 15ltr suffisait pour 100km !
Le soir même on changeait de voiture et à partir de ce
moment j’étais retour dans une BMW et pas n’importe la quelle.
Elle était bleu moyen, avec un intérieur en beige, pas
seulement très chique mes avec ses 180 chevaux aussi rapide et grâce à ses
pneus Michelin XWX très maniable, même sur les petites routes.
Une fois le GPL installé mes frais de carburant étaient
égaux à celle d’un 2CV parce que à ce moment là ce carburant était ‘bradé’ pour
un cinquième du prix du super.
En printemps ’75 j’ai entendue un bruit suspect dans le moteur,
c’étaient bien les coussinets de bielle du cylindre 5 et 6 qui montraient leur
fatigue, une légère touche avec du papier verre sur le vilebrequin et 2 pairs
des coussinets et fini, j’ai garé la voiture et attendais l’arrivé de la Manta
B.
J’ai choisis une SR en jaune papaye, intérieur pieds de
poule noir et blanc, une très jolie voiture un moment donné je voudrais monter
un 6 cylindres la dedans mais ça n’a jamais été fait.
La Manta B SR, peu connue.
Fin ’75 les GT/E apparaissaient et j’ai commandé une parce
les chevaux de la BMW me manquaient, j’ai choisis pour le ‘rouge pompier’ avec
un intérieur marron en ‘haret poisson’.
La Manta B GT/E comme j’ai eu, sauf l’intérieur était
différent.
Le soir avant la réception je mettais les deux Manta cote à
cote et changeait les ponts, comme ça j’avais une GT/E avec un rapport de pont
3,67 : 1 au lieu de 3,44 : 1 et ça devrait rendre la voiture un peu
plus nerveuse (l’avantage de travailler prés de la source).
Cette voiture a donné beaucoup de plaisir, elle avait un
moteur tellement souple qui répondait très spontané sur chaque coup
d’accélérateur et avait une direction extrêmement précise.
Une petite anecdote ; jusque là j’avais toujours des
bons contacts avec l’organisation de Porsche et quand le directeur commercial
de Porsche me voyait avec encore une autre Opel il me demandait : ‘alors
ça sera quand que je peux noter ta commande ?’
Quand je lui répondais que je serais sur les virages en ‘huit’
d’un échangeur qui sont assez serrés, plus rapide avec cette Manta que lui avec
une 2.7SC le pari était vite fait, un Dimanche matin la très bonne heure on se
rencontrait et ça partait, moi devant et lui essayait de me suivre, mais aux
sorties de chaque virage je voyais dans mon rétroviseur la l’arrière de la Porsche se déboiter et sur
les courtes lignes droites il ne pouvait pas rattraper son retard, la Manta
avec un peu plus que la moitie des chevaux était mieux équilibrée.
J’ai du me séparer de cette voiture fin ’79 quand un camion
me rentrait dedans.
Au printemps ’77 je quittais le secteur d’automobile et la
Hollande pour aller travailler dans un autre secteur et à l’étranger, avec ça,
mes intérêts s’orientaient aussi dans une autre direction mais quand j’avais la
chance de visiter une course d’automobile pendant mes congés je le faisais.
C’était en Septembre 1979 que j’étais invité au circuit de
Zandvoort pour voir entre autres une course des Golf GTI.
Là, j’ai rencontré un ancien ami, Rob Slotemaker, qui
courait avec une Camaro pour ses besoins quotidien il avait une BMW 323i qui
m’intéressait beaucoup, le directeur des courses était d’accord que je faisais
un petit essaie entre deux course, quand je revenais Rob sa question était ce
que je pensais de cette voiture, ma réponds était ; ça sera ma
prochaine !
Triste fait était que, même pas une heure plus tard Rob se
tuait, en revenant de son enterrement le camion rentrait dans l’arrière de ma
Manta, le lendemain j’ai commandais cette BMW qui était livrée en Janvier 1980.
Alpina a ajouté 27CV et un pont autobloquant, sur la route
la voiture sentait plus lourde à l’avant que la voiture essayée au circuit,
aussi une boîte 5V manquait mais c’était une très bonne exemplaire.
Presque 4 ans plus tard la voiture a été volé devant ma
porte, shitt ! Seules choses qui me reste de cette auto sont les jantes
BBS.
J’étais bien obligé d’acheter une remplaçante ais le
portemonnaie était un peu maigre, j’avais une petite famille à entretenir et
une maison à payer, les temps avaient changés !
J’ai acheté une Ascona C, version GTi, 5 portes à moteur 18i
de 115CV et un pont court, c’était ma première traction avant.
Avec ses sièges Recaro, suspension assez ferme et des pneus
185/60 montés sur des jantes alu de 5,5’’ la tenue de route était correcte,
seulement la capacité de freinage était décevante.
Je (mieux de dire nous) gardais la voiture pas moins que 11
ans, dans ce période elle se montrait robuste et sans caprices, frais
d’entretien / réparation presque zéro.
Quand la Vectra B apparaissait au marché c’était le moment
de changer, nous avons acheté une 5 porte en version CD à moteur 2.0ltr 136CV,
boîte courte.
Au début nous n’étions pas content du tout, les reprises
n’étaient pas aussi bonnes comme celles de l’Ascona et il y avait plein des
petits problèmes, tout a été résolu sous garantie même une importante fuite de
boîte à plus de 100.000kms.
Nous avons roulé avec cette Opel 320.000kms, j’ai changé les
amortisseurs chaque 100.000kms, vers 180.000kms la pompe à eau était morte le
garage à changé à même tes la courroie de distribution, c’était la seule fois
que c’était faite.
Les pneus Michelin Pilote étaient bons pour 80.000kms.
Avec une consommation sur autoroute d’environ 6,5ltr/100kms
on doit dire qu’elle n’était pas gourmande.
Je dois dire que c’était la meilleure voiture que j’ai eu
jusque là, je suis m’en séparé d’elle au bout de 12 ans, vous voyez que mes
habitudes ont bien changées.
Vers fin 2008, les enfants avaient quitté la maison déjà et
la retraite approchait pour moi c’était le moment d’acheter une autre voiture,
mais quoi ?
Je ne voudrai plus un si grand gabarit, plutôt une voiture
compacte mais sans perdre les qualités d’une grande et si possible un peu sportive.
Le tri était vite fait, Audi A3, BMW série 1 ou Opel Astra
OPC.
La position de conduite de l’Audi ne me convenait pas, le
comportement routier de l’Astra non plus, la BMW était la moins mauvaise des
trois.
Je dis bien mauvaise parce qu’il ne faut pas croire que la
voiture est sans défauts, le bruit du vent est agaçant et j’ai du trouver la
bonne pression des pneus pour la rendre moins sensible au vent latéral.
Mais l’agrément du moteur et la tenue de route est
formidable, les sièges ‘sport’ donnent un excellent support au dos et jambes,
je fais 1.90mtr, le levier de la boîte 6V passe comme un couteau dans le
beurre.